Découverte de la montagne en hiver : comment réduire son impact sur un environnement fragile ?

L’hiver, la montagne se couvre d’un joli manteau blanc. Nous sommes alors attirés par cette ambiance si singulière dans des paysages transformés comme par magie par de simples flocons. Nous nous sentons libres d’aller découvrir comme bon nous semble ces espaces sauvages. Pourtant, la nature et les êtres qui la constituent sont particulièrement vulnérables à cette époque.

Ainsi, les animaux vivent des temps plus difficiles pour se nourrir : avec la neige, les végétaux ne sont pas toujours accessibles, il reste surtout les aiguilles des conifères, écorces, lichens,… et leur croissance est ralentie voir arrêtée.
Se déplacer dans la neige nécessite de gaspiller beaucoup plus d’énergie, même pour les animaux les plus adaptés au froid et à cet environnement.
Par exemple, le tétra-lyre est une espèce d’oiseaux menacée présente en effectif réduit dans les Alpes, subsistant dans quelques zones appropriées. L’hiver, Il doit se réfugier dans un igloo qu’il creuse sous la neige afin de s’isoler du froid. Le moindre dérangement l’oblige à fuir dans la neige ou s’envoler ce qui lui impose une grosse perte d’énergie, pouvant l’entraîner jusqu’à la mort.
A noter que si on dérange un animal, celui-ci peut décider de ne pas fuir trop loin, mais cela va augmenter le stress lié à la peur de notre présence.
Le froid lui-même oblige les animaux soit à redescendre en altitude (tel le chamois qui rejoint les forêts), soit à réduire leurs déplacements (par exemple le bouquetin). Certains choisissent même de s’immobiliser durant la période hivernale : comme les marmottes qui préfèrent hiberner (l’organisme se met au repos et la température corporelle baisse fortement) ou les blaireaux qui hivernent (ils se mettent simplement en sommeil).

Fanion de signalisation de zone de refuge d'hivernage du Tétra-LyreC’est pourquoi de manière générale, il convient lors des randonnées en montagne à pied, à ski ou en raquette de s’écarter des zones de refuges de la faune.
Conscient de cet enjeu, de nombreux parcs naturels ont décidé de sensibiliser les pratiquants de la montagne : panneaux d’information, délimitation de zone de tranquillité à éviter, etc. En cas de fortes chutes de neige, il est même conseillé de ne pas aller en montagne : pas seulement à cause du risque d‘avalanche (existant pour les humains comme pour le reste de la faune), mais aussi car la vie des animaux est d’autant plus compliquée.

Pour finir, si vous apercevez un animal, observez-le de loin, par exemple avec une bonne paire de jumelle ; ou alors, contentez-vous d’essayer de deviner quel animal est passé par là à partir des empreintes présentes sur la neige.

Auteur : Vincent MARTIN

Sources et informations

 

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